2012

4ème édition

Les 20 ans de l’amitié entre les villes de Bordeaux et de Saint-Pétersbourg

en coopération avec la biennale d’architecture Agora

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A l’occasion du 20ème anniversaire de la coopération de Bordeaux et de Saint-Pétersbourg et de la biennale d’architecture Agora, la ville de Bordeaux a accueilli, du 12 au 16 septembre 2012, la 4ème édition du festival « Soirées du cinéma russe de Bordeaux ».

Les « Soirées du cinéma russe de Bordeaux » ont proposé aux spectateurs un programme de films consacrés au thème « Ville et cinéma ». Les organisateurs du festival étaient ravis d’accueillir cette année la délégation de Saint-Pétersbourg  composée de personnalités, de représentants du gouvernement de Saint-Pétersbourg, ainsi que d’artistes, de réalisateurs et cinéastes, musiciens, écrivains de la capitale culturelle de la Russie. Parmi eux, des maîtres reconnus et des jeunes réalisateurs qui font leur chemin dans le monde du cinéma.

Le festival s’est ouvert par le film « L’admiratrice », le nouveau film du célèbre réalisateur russe Vitaliy Melnikov. La première mondiale du film a été préparée par la productrice du film, la directrice adjointe du Studio Lenfilm Olga Agrafenina, qui est venue en personne à Bordeaux pour présenter ce film. « C’est un drame romantique qui raconte l’histoire d’amour de la jeune écrivaine Lidia Avilova et de l’écrivain Anton Pavlovitch Tchékhov. La particularité du film « L’admiratrice » consiste en ce qu’elle parle de Tchékhov non pas comme d’un écrivain, mais d’une personne. A Saint-Pétersbourg, Tchékhov fait la connaissance de la jeune écrivaine Lidia Avilova. Entre eux naît une sympathie réciproque qui se transforme en amour profond. Mais Lidia Avilova est mariée et mère de deux enfants et Tchekhov est atteint d’une maladie incurable. Par ailleurs, « L’admiratrice » présente un portrait de la ville à l’époque d’Anton Tchékhov, et permet au spectateur d’admirer la beauté de son architecture.

Les « Soirées du cinéma russe de Bordeaux» ont été marquées par l’événement majeur que constituait l’arrivée du réalisateur Alexandre Sokourov, maître émérite des arts de la Fédération de Russie, artiste du peuple de la Russie et lauréat du Prix d’Etat. Sokourov est un classique contemporain du cinéma russe, ses films sont connus, étudiés dans le monde entier, ses nouvelles œuvres sont attendues avec impatience.

Alexandre Sokourov a présenté à Bordeaux le projet spécial « Saint-Pétersbourg. Chroniques de destructions »  qui présente les transformations architecturales de la ville ou plutôt, selon le réalisateur, les « crimes » architecturaux commis à Saint-Pétersbourg. L’auteur et responsable du projet est Mikhaïl Zolotonossov, le curateur, Alexandre Sokourov, le réalisateur, Piotr Troïtski. Les spectateurs et les spécialistes français dans le domaine de l’architecture et de la planification urbaine ont accueilli ce film avec beaucoup d’étonnement et d’intérêt.

Les auteurs du film précisent que la destruction de l’héritage historique et culturel s’est déroulée à Saint-Pétersbourg durant ces quinze dernières années. Saint-Pétersbourg est une des seules grandes villes européennes où non seulement des chefs-d’œuvre architecturaux, mais également la construction originale de bâtiments par rangées ont pu survivre aux deux guerres mondiales. Mais la démolition insouciante et monstrueuse des monuments historiques, la nouvelle construction chaotique dans le centre historique, les nouveaux bâtiments de béton et de verre, faisant irruption dans l’ensemble historique, ont plus défiguré la ville que les bombardements et les incendies de Léningrad durant le blocus.

Pour la projection à Bordeaux, le réalisateur Piotr Troïtskiy a réalisé un montage de 50 minutes du film composé de plusieurs épisodes, et qui a reçu le prix national « Strana ». Dans le cadre de la projection, a eu lieu le débat portant sur l’architecture contemporaine durant lequel les participants ont abordé les questions de la possibilité du développement de la ville sans qu’elle subisse des dommages de la déstruction de son héritage historique.

« Le public a été étonné et intéressé par notre film. En France, la télévision est très développée, mais les spectateurs ne savaient pas qu’il existait de telles formes filmées, qu’une chaîne télé peut s’intéresser aux questions de la construction urbaine », a noté le curateur du projet Alexandre Sokourov lors de projections précédentes. Durant le débat entre les urbanistes russes et français des 15 et 16 septembre, Alexandre Sokourov a mentionné que le problème de la destruction de l’héritage historique et culturel est d’actualité pour les européens aussi.

Le festival du cinéma russe a également présenté une rétrospective des films d’A.Sokourov comprenant « Moloch », « Taurus », « Le Soleil » et « Faust ». Un autre film du réalisateur, « L’arche russe », a été projetée dans le cadre du programme « Les grandes villes de la Russie ».

Une rencontre autour de la cinématographie d’Alexandre Sokourov a eu lieu le samedi 15 septembre à la librairie Mollat, avec la présence exceptionnelle du réalisateur. La rencontre a été animée par Sylvie Rollet, spécialiste du cinéma de l’Europe de l’Est et professeur à l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3.

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La visite du réalisateur Alexandre Prochkine a également constitué aussi l’un des temps forts du festival « Soirées du cinéma russe de Bordeaux ». Alexandre Prochkine est un classique du cinéma russe, artiste du Peuple de la Russie, lauréat du prix de l’Etat. Le maître a présenté son nouveau film, « L’expiation », inspiré d’une nouvelle de Friedrich Gorenstein. L’action se déroule à la veille du Nouvel An 1946, dans une ville du sud de la Russie dévastée. Le film a sussité l’intérêt du public français. Lors de la discussion avec qui a eu lieu après le film, les spectateurs ont pu poser leurs questions au réalisateur : sur le sens du film, le reflet des événements historiques dans le cinéma. Le réalisateur a remercié les organisateurs du festival pour leur accueil chaleureux tout en admirant la prudence et l’attention des Bordelais à l’égard de l’architecture et l’héritage historique de la ville.

Cette année a été marquée par le concours des jeunes réalisateurs de Saint-Pétersbourg. Les films en compétition ont déjà été primés par le Festival international des Jeunes Cinéastes de Saint-Pétersbourg « Natchalo » (début) et le Festival des étudiants de l’Université de Cinéma et de Télévision de Saint-Pétersbourg « Piterkit ». Le grand prix a été attribué au film « Kapustorub » du réalisateur Vadim Viner qui participera au festival international du cinéma indépendant de Bordeaux du 2 au 7 octobre.

Les films choisis par les spectateurs sont :
Meilleur réalisateur : « ...NIKA... » d’Anna Beliankina
Meilleur son : « Les frontières de la liberté » de Natalia Vinogradova
Esprit du film : « Kapustorub » de Vadim Viner
Meilleur scénario : « L’homme qui existait » d’Oleg Tchaikine
Film le plus original : « Balagantchik » de Timofei Jalnine
26/09/12
Dans la lignée du thème « Ville et cinéma », les « Soirées du cinéma russe de Bordeaux » ont présenté le projet « La ville dans le regard des jeunes réalisateurs de Bordeaux et de Saint-Pétersbourg ». Le projet commun des jeunes cinéastes reflète un nouveau regard porté sur l’architecture des villes de Bordeaux et de Saint-Pétersbourg, étudie le patrimoine architectural des villes dans différents aspects, établit un lien entre la tradition et l’actualité.
Le programme consacré à l’architecture s’est achevé avec le projet « Les grandes heures des villes russes ». Il s’agit d’une série de films qui figurent parmi les grands classiques du cinéma russe. Ces films qui font partie de la mémoire collective du cinéma russe et donnent au spectateur français la possibilité d’apprécier le talent des réalisateurs russes et de montrer la beauté des villes telles que Moscou, Saint-Pétersbourg ainsi que la province russe du 19ème siècle.
L’exposition des peintures et des dessins d’enfant du studio « Artbato » est devenue une tradition du festival. Cette fois-ci, les enfants ont travaillé sur le sujet  « Bordeaux, ma ville préférée ». L’exposition présente un nouveau regard sur l’architecture de la ville, enrichie de la perception personnelle de la ville par les enfants. Les jeunes peintres ont à peine 12 ans.
Le festival a été marqué par des événements tels que les interventions de l’écrivain Mikhail Iasnov, de Sergueï Nekrassov, directeur du musée de Pouchkine de Saint-Pétersbourg, de l’ensemble musical Gradquartet et des solistes de l’Opéra de Saint-Pétersbourg, des réalisateurs Igor Mossine et Alexei Yankovski, des comédiens Zinaïda Sopotova et Evguéni Voskressenski.
La nouveauté de ce festival est le cinécafé à la russe situé juste en face du cinéma UGC dans les locaux du bar « Eighties » qui est devenu un lieu de discussion pour les organisateurs et les invités du festival. Le public a pu goûter des plats et des boissons russes, en écoutant la musique de films russes accompagnée de projections de films russes classiques et contemporains.
Les « Soirées du cinéma russe de Bordeaux » est l’un des projets prioritaires de l’association « Centre des festivals France-Russie », il est organisé en partenariat avec le gouvernement de Saint-Pétersbourg et la mairie de la ville de Bordeaux. Les « Soirées du cinéma russe de Bordeaux » sont organisées par une équipe de jeunes enthousiastes passionnés de cinéma et qui souhaitent promouvoir la culture russe en France. Parmi les autres projets de l’association, on peut citer « Le club du cinéma russe à Bordeaux » qui présente chaque mois des films classiques et contemporains russes à l’Athénée Municipal de Bordeaux (Place Saint Christoly 33000 Bordeaux),, ainsi que le projet d’échange culturel d’étudiants « La ville par le regard des jeunes » etc. Responsable – Daria TSUKANOVA.
Plus d’informations sur le site de l’association www.fr.centerfest.fr/bordeaux
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